Les détectives aussi ont leurs états généraux

n

n

 

n

Sherlock Holmes, Hercule Poirot, Nestor Burma. Ce sont quelques-uns des plus célèbres détectives privés de la littérature ou du cinéma. Dans la réalité, les  agents de recherches privées ont leurs états généraux ce jeudi à Paris, sous la houlette de leur syndicat. Au début des années 2000, on comptait près de 3000 agences en France, il n’y en a plus que 800 aujourd’hui.

n
n
n
n
n

Jean-Emmanuel Derny est « agent de recherches privées« . Comme souvent ce jour-là, il campe dans sa voiture aux vitres arrières teintées. Sa voiture, c’est un peu sa deuxième maison, il y a des prises USB un peu partout pour son smartphone, son ordinateur, son appareil photo.

n

Jean-Emmanuel Derny est en « filoche » comme on dit dans son jargon. Autrement dit : en filature .C’est l’un des aspects de son métier, mais pour lui, « le coeur de notre métier n’est pas de faire de la filoche sur une mobylette derrière une femme volage ou un mari cocu. Le vrai coeur de notre métier, c’est l’apport de la preuve dans une procédure judiciaire donnée : soit en vue d’un jugement, soit en vue d’une négociation« .

n

Les Français font de moins en moins appel aux services de détectives

n

Depuis la réforme de 2005, qui a rendu les divorces beaucoup plus faciles, l’appel à un détective pour des affaires familiales a chuté. Aujourd’hui, les privés font 60 % de leur chiffre d’affaire grâce aux dossiers économiques : concurrence déloyale, harcèlement, arrêt maladie, détournement d’actifs…

n

Depuis 2003, la profession de détective est très encadrée, ils doivent avoir une licence professionnelle en droit. Avant d’être enquêteur privé, Laurent l’Horset travaillait d’ailleurs dans le milieu juridique. Depuis deux ans, ce quadragénaire dirige Cap investigations, et pour obtenir des preuves, il le promet, il ne franchit jamais la ligne rouge.

n
n

« On a accès à des bases d’informations légales, on n’a pas du tout intérêt à utiliser des fichiers illictes, d’abord parce qu’on est beaucoup plus contrôlé et puis cela n’a pas de valeur pour la justice ».

n
n

Laurent l’Horset, comme Jean-Emmanuel Derny, facture en moyenne 130 euros de l’heure. Pour des missions longues, il y a des forfaits. Les détectives privés français ne font pas d’enquêtes pénales, contraiment aux Etats-Unis. Ils font uniquement du civil. Et ils n’ont évidemment pas les mêmes moyens d’enquête que les policiers ou les gendarmes.

n

 

n

Source : FranceInfo.fr, Jeudi 17 avril 2014

n
n
]]>

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.